LA PROVENCE, LE JARDIN D’ÉDEN DE L’OCCITANE
Créée à une époque où le terme d’écologie n’est encore qu’une utopie, l’Occitane se fixe dès l’origine pour mission de poétiser une Provence mythique et virginale balayée par le Mistral dont des Poèmes de Gionno ont écrit les premières strophes.
Panier en osier, lavande, verveine, le tout baigné d’une couleur jaune soleil inondant le village de Manosque, tels sont les ingrédients qui vont contre toute attente participer à l’élaboration d’une « histoire vraie » dont les convictions ainsi que les produits ne vont pas tarder à séduire le monde entier. Plus qu’une stratégie réfléchie, le succès de l’Occitane c’est avant tout l’histoire d’un homme, Olivier Baussan, entrepreneur provençal amoureux des produits authentiques de sa région. Épris de partage et d’éthique, le patron visionnaire multiplie les actions pour s’ouvrir aux minorités.
Si la petite échoppe d’artisan est devenue une multinationale florissante, pesant plus de 1,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires et implantée dans 90 pays, les premières années ont failli être fatales à la marque. En proie à de graves difficultés financières, la marque devra son salut à l’arrivée d’un homme providentiel, Reinold Geiger, un investisseur Autrichien ancien champion de ski qui n’hésitera pas à voler au secours de la marque en y injectant d’abord comme associé 3 millions d’euros, avant d’en prendre totalement le contrôle. Une marque dont Reinold Geiger est persuadé du fantastique potentiel.
Olivier Baussan a donné un extrait de naissance à l’Occitane, Reinold Geiger lui donnera des racines
De simple « sleeping partner », l’homme d’affaire Autrichien va prendre deux décisions capitales qui vont sauver l’entreprise.
Première décision : rebaptiser la marque et y ajouter une localisation Provençale. Plus qu’un lieu, c’est un ancrage que la nouvelle marque revendique enfin clairement. Un territoire riche de principes actifs dont les formules produits encapsulent tous les bienfaits.
Autre décision, séduire à tout prix les pays Asiatiques notamment la Chine et le Japon, pays réputés hermétiques aux marques occidentales. Un marché certes prometteur mais où des concurrents bien plus solides ont eu du mal à s’imposer.
Une intuition gagnante puisqu’aujourd’hui le Japon représente 25% des ventes totales du groupe et que l’Occitane fut la première société française à être côtée à la bourse de Hong Kong. Aujourd’hui, pour les consommateurs asiatiques, la marque est devenue synonyme de luxe et d’art de vivre à la Française. Aux formules technologiques et aux innovations futuristes chères à l’industrie de la cosmétique, l’Occitane préfère vendre un art de vivre avec des produits intemporels, issus d’une belle histoire : celle de la passion d’un homme, mi-alchimiste, mi-poète utopiste, pour les herbes de sa région.
De Tokyo à Sao Paulo, en passant par New-York ou Pékin, les mêmes senteurs se diffusent dans un écrin de couleur ocre. L’image d’un petit bout de ce que la France recèle de plus beau et de plus précieux : la Provence.
Travailler avec des actifs naturels et mettre en place de multiples partenariats avec les agriculteurs
Malgré sa mutation en multinationale, l’Occitane n’a jamais dérogé aux principes de ses fondateurs. Celle-ci n’a pas attendu la mode des chartes éthiques pour élaborer et maintenir une approche humaniste du business, que ce soit au niveau de la production qui respecte depuis l’origine les règles du commerce équitable ou dans le partage des bénéfices grâce à une participation des salariés.
L’Afrique au cœur de la conception altruiste des affaires pour l’Occitane
Que ce soit dans ses relations avec les fournisseurs locaux ou avec les populations vivant sur place, la marque sudiste n’a eu de cesse de mettre en place différents programmes économiques, humanitaires ou caritatifs. Ces derniers veillent à défendre :
- les intérêts financiers des fournisseurs locaux grâce à la fixation d’un juste niveau de prix vis-à-vis de matières premières comme le beurre de karité ayant assuré le succès de l’Occitane
- La cause des femmes grâce à des actions de mécénat et de bénévolat soutenant le maintien de la culture locale tout en promouvant l’alphabétisation des femmes en Afrique