Il y a encore peu, des légumes ou des fruits mal calibrés ou de formes disgracieuses auraient en tout état de cause été écarté des circuits de vente au motif qu’ils ne rentraient pas dans les critères esthétiques des consommateurs. Une situation qu’Intermarché a souhaité faire évoluer en sensibilisant les citoyens consommateurs sur les répercussions en terme de gaspillage qu’occasionnait la mise à l’index de ces fruits et légumes dont les qualités organoleptiques étaient intactes.
Un enjeu d’autant plus crucial que ces légumes disgracieux représentent 40% de la production en France ; des produits « non calibrés » qui portent, malgré eux, les stigmates de la nature. Aussi des pommes tachées ou des concombres tordus, peu attrayants ou difficiles à transporter (mais parfaitement comestibles), font aujourd’hui l’objet d’une nouvelle classification à succès via l’opération « Les fruits et légumes moches » proposée par l’enseigne de grande distribution. Une standardisation remise en question en offrant des produits moins chers car hors des standards, mais prônant le non gaspillage et la puissance nutritive de tout aliment au dépit de son calibrage.
Ce qui était écarté hier est alors l’argument de vente aujourd’hui, preuve de standards et d’irritants évolutifs et surprenants.
Alain Rousso